Depuis février 2022, si vous vous promenez aux abords de l’Isère sur les zones du pont de Brignoud et du pont de la Batie, et en amont du pont de la Buissière, vous avez certainement dû apercevoir quelques engins remuant le fond du lit de l’Isère ! Près de 100 000 m3 sont retirés du lit afin de sécuriser les abords en cas de crue !
Descendant des montagnes, l’Isère charrie du limon, du sable et des graviers. Les graves, dont on estime qu’ils représentent un volume de 60 000 m3/an, viennent se déposer dans le lit de la rivière, quand la pente devient moins forte, juste en amont de Grenoble. Avec le temps, ce volume occupant une place non négligeable, empêche l’écoulement de l’eau. Le lit de la rivière doit donc être curé régulièrement, dans des sites prévus à cet effet, les plages de dépôt, pour qu’en période de crue notamment, celle-ci ait davantage de place dans son lit.
Dans le cadre du projet Isère Amont, ces plages de dépôt ont été aménagées au niveau de ces zones de replat situées au droit du Pont de Brignoud (plage 2) et au droit du Pont de la Bâtie (plage 1). En cette année 2022, les opérations de gestion du lit ont démarré en février et se poursuivent cet automne.
Localisation des plages de dépôt de l’Isère en amont de Grenoble
Plus en amont, entre Pontcharra et Le Cheylas, il est également prévu un apport important de graves qui seront enlevés pour éviter de réduire la section du lit.
Les matériaux sont tout d’abord « retroussés » par les engins dans la rivière avant d’être extraits du lit, stockés ponctuellement sur les berges et ensuite évacués sur des zones de stockage prévues à cet effet. Cela entraine donc de nombreux allers-retours de camions de chantier sur les digues de l’Isère et sur les zones environnantes qui peuvent perturber notamment le passage des cyclistes et promeneurs.
Intervention dans l’une des plages de dépôt de l’Isère
Des panneaux de signalisation et des chicanes sont ainsi présentes sur les digues pour limiter les contacts entre les engins et les particuliers. Dans le cas où la présence des cyclistes ou randonneurs serait dangereuse, des panneaux de déviation indiquent un itinéraire bis. Malgré les désagréments causés, les travaux sont nécessaires pour protéger la vallée des crues de l’Isère et garantir le bon fonctionnement des ouvrages du Symbhi.