Le confortement des digues
LOCALISATION
Les travaux de confortement des digues sont regroupés dans les aménagements de couleur orange sur la carte suivante (sur les berges) :

Crédits image : Département de l’Isère/Symbhi
CONTEXTE ET ENJEUX
Une digue est un remblai longitudinal dont la fonction principale est d’empêcher la submersion des basses-terres situées au-delà de l’ouvrage. En situation de crue, on dit que la digue est “en charge”. Selon les signes de fragilité observés, plusieurs types de travaux peuvent être envisagés.
DESCRIPTION
Protéger le pied des berges
Quand elles sont proches de la rivière, les digues sont sensibles au travail de sape exécuté par l’eau. Dès qu’elle monte et tourbillonne, des cavités se forment par endroits au pied du talus. On parle alors d’affouillement et d’érosion externe. Le risque est que le talus s’effondre et que ses matériaux soient emportés. Pour la Romanche, deux types d’intervention sont retenus :
- quand la protection en place est suffisante mais peut être déstabilisée par glissement en cas d’affouillement en pied, on pose un sabot de blocage ;
- si elle est jugée insuffisante, une carapace en enrochements est mise en œuvre sur le talus en plus du sabot en pied.

Crédits image : J. Valentin
La partie supérieure est ensuite aménagée par apport de graviers compactés et de terre végétale puis ensemencée avec un mélange grainier.
A noter : le calibre des blocs d’enrochements mis en œuvre n’est pas le même partout sur les digues de la Romanche. Il est volontairement plus élevé à certains endroits, en particulier là où le lit est étroit : en situation de crue, l’énergie développée par la rivière est alors plus forte. Le principe est que le calibre des enrochements doit être supérieur au bloc de plus grande dimension pouvant être charrié par la rivière. Ainsi, entre la digue de Jouchy et celle du Péage-de-Vizille, le poids des blocs mis en oeuvre varie entre 400 et 1 600 kg (poids moyen : 1 tonne) alors qu’il n’est que de 300 à 1 000 kg entre les 2 ponts de Vizille. Quel que soit leur calibre, les blocs sont posés sur un géotextile permettant à l’eau de circuler mais évitant tout mouvement des matériaux sous-jacents.

Crédits image : SO Dupontrenoux
Conforter la digue côté plaine
A cause de la porosité de ses matériaux constitutifs, l’eau peut s’engouffrer dans le corps de digue. Si l’épaisseur de la digue n’est pas suffisamment importante, le risque est qu’une brèche se crée brutalement, on parle alors d’érosion interne. Pour y remédier, il faut effectuer un confortement dit "mécanique". L’opération consiste à élargir le remblai. Côté plaine, un film géotextile est posé à même le talus : ce tissu en matériau synthétique a la propriété de laisser passer l'eau mais pas les matériaux fins. Puis, des matériaux drainants et filtrants (sables et graviers) sont rapportés le long du talus. Cette intervention n’est réalisable que s’il est possible d’élargir la digue.

Crédits image : J. Valentin
Rehausser la digue
Lors des études, un modèle hydraulique a été établi à l’échelle de la vallée pour la crue centennale dont on veut se protéger. En fonction des aménagements retenus, ce modèle a permis d’estimer les hauteurs d’eau attendues. Partout où la digue est plus basse que le niveau de référence, la digue doit être rehaussée pour assurer le niveau de protection visé. Cette intervention s’effectue par simple apport et compactage de sablons et de graviers. A noter : la hauteur de la ligne d’eau n’est pas la même partout car elle dépend de la profondeur et de la largeur du lit. En situation de crue, le caractère torrentiel de la Romanche se traduit aussi par des effets de vagues pouvant faire varier la ligne d’eau le long des endiguements. Une marge de sécurité de 1 m est ainsi rajoutée à la cote estimée des plus hautes eaux en crue centennale. La cote de digue est donc toujours supérieure de 1 m à la cote de crue centennale.
PLANNING
Février 2013 – Avril 2016 : Confortement de l’ensemble des digues du projet
BUDGET
10 500 000 € HT : montant des marchés exécutés
Financeurs de ce lot : Etat, Département de l’Isère, Grenoble Alpes Métropole, Syndicat d’Assainissement du Canton de l’Oisans, Région Auvergne Rhône-Alpes
LES CHANTIERS EN VIDEO
CHIFFRES CLES
L'arasement des bancs
LOCALISATION
Les travaux d'arasement des bancs sont regroupés dans les aménagements de couleur orange sur la carte suivante (à l'intérieur du lit) :

Crédits image : Département de l’Isère/Symbhi
CONTEXTE ET ENJEUX
Entre l’Ile Falcon et le pont de la RN 85, 32 bancs importants ont été identifiés dans le lit. Plus étroite, moins profonde, la rivière était alors plus haute, augmentant le risque d’inondation en cas de crue. Pour permettre, en période de crue, la circulation d’une quantité d’eau plus importante dans le lit de la rivière et limiter la hauteur d’eau sur les endiguements, la partie supérieure des bancs les plus volumineux est déboisée puis terrassée et enlevée : on dit qu’elle est arasée. Il faut préciser également qu’une démarche de sélection a été mise en place : certains bancs conséquents ont été préservés car ils abritaient des milieux intéressants, alors que d’autres qui présentaient moins d’intérêts ont fait l’objet de travaux d’arasement plus importants.
DESCRIPTION
Les deux premiers bancs à avoir été arasés en février 2013, situés en aval de l’Ile Falcon, étaient les bancs les plus volumineux. Ils ont permis de récupérer 20 000 m3 de matériaux, qui ont servi à réaliser la plateforme visant à recevoir les installations de chantier à Vizille.
En bordure de la rive droite de la rivière, juste après le pont de Mésage, de nombreux bancs encombraient également le lit. L’arasement des bancs dans ce secteur a permis de récupérer 20 000 m3 de matériaux.
En tout, ce sont près de 70 000 m3 de matériaux qui ont été extraits du fond du lit de la Romanche dans le cadre des travaux d’arasement des bancs. Triés, nettoyés, ils ont ensuite été réutilisés pour les besoins des travaux de réhaussement ou de confortement des digues, dans une démarche de développement durable.

Crédits image : Joël Valentin
Avec des hauteurs d’eau parfois supérieures à 3 m et des vitesses importantes (même à l’étiage), la morphologie du lit a imposé des conditions d’intervention particulières pour ces travaux. Pour les bancs accessibles depuis la berge, le décapage et le terrassement se sont faits en reculant progressivement et parallèlement à l'axe de la rivière. Pour ceux du milieu du lit, le curage a été réalisé en progressant sur un remblai central provisoire constitué avec les matériaux de fond, qui servait à la fois de piste et de plate-forme de travail.

Crédits image : SO Dupontrenoux
PLANNING
BUDGET
2 000 000 € HT : montant des marchés exécutés
Financeurs de ce lot : Etat, Fond Européen de Développement Régional (FEDER), Département de l’Isère, Grenoble Alpes Métropole, Syndicat d’Assainissement du Canton de l’Oisans
LES CHANTIERS EN VIDEO
CHIFFRE CLÉ
Les chantiers autour du pont Napoléon
LOCALISATION

Crédits image : Joël Valentin / Symbhi
CONTEXTE ET ENJEUX
La problématique hydraulique autour du pont de la RN 85 est complexe. Elle nécessite de conforter les berges, de supprimer le seuil Tardy, de curer le lit de la rivière, sans déstabiliser les piles du pont de la RN 85 (pont Napoléon). Explications.
DESCRIPTION
Construit au début des années 90 une centaine de mètres en aval du pont de la RN 85, le seuil Tardy a permis de stabiliser les fondations des piles de l’ouvrage routier fortement sollicitées lors des crues. S’apparentant à un petit barrage, le seuil permettait de ralentir les écoulements à l’amont. Avec le temps, cette solution avait montré ses limites. La pente du lit ayant diminué du fait de la création du seuil, les matériaux s’étaient accumulés en amont et le lit de la rivière s’était engravé. Résultat : l’assise du pont s’était renforcée mais la quantité d’eau pouvant transiter en dessous avait fortement diminué.

Crédits image : J. Valentin
Les études ont montré que seule la suppression du seuil permettait de restituer à La Romanche sa pente originelle et de baisser la ligne d’eau d’environ 1 m.
C’était la seule façon de satisfaire un des objectifs majeurs du projet : optimiser la capacité hydraulique de la rivière et, en conséquence, limiter la hauteur des digues. Cela impliquait par contre de trouver une autre solution technique pour stabiliser l’assise du pont.
Priorité a donc été donnée au confortement de l’assise de l’ouvrage routier. Pour protéger les appuis du pont contre l’affouillement généré en cas de crue, la solution retenue a consisté à installer un rideau de profilés métalliques (appelés palplanches) autour de chaque appui et à les ancrer à plusieurs mètres de profondeur (jusqu’à 11m) dans le lit de la rivière.
Une fois les appuis du pont confortés et la confluence du ruisseau de La Touche restituée en amont du pont, il restait à exécuter 3 autres chantiers : supprimer les enrochements du seuil Tardy sur une longueur de 20 m et une hauteur de 2 m, curer 19 000 m³ de matériaux sur une longueur de 300 m en amont du seuil et conforter les digues entre le pont et le seuil.
Bien que distincts, ces 3 chantiers se sont déroulés de façon concomitante mais en 2 phases. Dans un premier temps, un endiguement provisoire a été aménagé sur une moitié du lit. L'écoulement de la Romanche s’est fait alors dans l’autre demi-largeur. Une fois que les demi-travaux d'arasement du seuil, de curage du lit et de protection de la berge ont été terminés, la procédure a été appliquée de l’autre côté pour que les mêmes travaux y soient effectués.

Crédits image : SO Dupontrenoux

Crédits image : SO Dupontrenoux
PLANNING
Octobre 2013 - avril 2014 : Confortement des piles du pont Napoléon, confortement des digues entre le seuil et le pont, curage du lit de la Romanche en amont du seuil et arasement du seuil
LES CHANTIERS EN VIDEO
BUDGET
1 500 000 € HT : montant des marchés exécutés
Financeurs de ce lot : Fond Européen de Développement Régional (FEDER), Agence de l’Eau, Etat, Département de l’Isère, Grenoble Alpes Métropole, Syndicat d’Assainissement du Canton de l’Oisans, Région Auvergne Rhône-Alpes
CHIFFRES CLES
Les protections rapprochées du hameau du Pont et de Champ sur Drac
LOCALISATION

Crédits image : J. Valentin/ Symbhi
CONTEXTE ET ENJEUX
Les techniques utilisées pour créer de nouvelles digues ou encore conforter et rehausser celles existantes en vue d’atteindre la cote requise, ne sont pas applicables là où il y a peu d’espace disponible en bordure du lit de la rivière. Ces contraintes foncières sont particulièrement fortes à Saint-Pierre-de-Mésage et Champ-sur-Drac où le bâti est construit à proximité directe de la Romanche. Pour éviter la destruction de bâtiments et limiter l’emprise des ouvrages de protection sur ces terrains privés, le Symbhi a choisi un mode de mise en oeuvre spécifique.
DESCRIPTION
Retour sur le chantier du hameau du Pont à Saint-Pierre de Mésage
Au Hameau du Pont, à l’aval du pont, les constructions donnent directement sur la rivière. Un premier scénario vouait à la destruction ces entrepôts et petits garages, afin d’élargir et remonter la digue. La vive opposition rencontrée a mené le Symbhi à relancer des réunions de concertation avec les riverains, afin d‘aboutir à une solution qui soit satisfaisante pour tous. C’est un mur de rochers qui a finalement été mis en place, liés entre eux par du béton injecté dans les interstices, sur une longueur totale de 150 m. Cette protection quasi-verticale a permis de limiter les acquisitions foncières par le Symbhi et d’éviter la destruction des petits bâtiments, tout en construisant une digue neuve, plus haute, quasiment à la verticale de la rivière.

Crédits image : SO Dupontrenoux

Crédits image : SO Dupontrenoux
Retour sur le chantier de Champ sur Drac
Lorsqu’on franchit le pont de la Madeleine reliant Champ-sur-Drac à Jarrie, on aperçoit, en rive droite de part et d’autre du pont SNCF une dizaine de maisons individuelles implantées entre la route principale et la digue, sur une longueur totale de 200 mètres. A l’aval du pont, le Symbhi a protégé la berge par des enrochements libres installés côté rivière, complétés d’un mur en béton en crête de digue. Ce dispositif de protection haut de 1 à 1,5 mètres, similaire à celui déjà installé en rive gauche à l’aval du nouveau pont reliant les deux communes, permet de protéger toutes les maisons jusqu’à la cote de crue centennale... tout en limitant l’empiètement des aménagements sur les jardins des maisons en bordure du lit de la rivière. A l’amont du pont SNCF, on retrouve le profil « type » de confortement du projet, avec des enrochements libres en pied de berge, surmontés d’un remblai compacté.
PLANNING
BUDGET
845 000 € HT : montant des marchés exécutés
Financeurs de ce lot : Etat, Département de l’Isère, Grenoble Alpes Métropole, Syndicat d’Assainissement du Canton de l’Oisans, Région Auvergne Rhône-Alpes
LES CHANTIERS EN VIDEO
CHIFFRE CLE
Les ouvrages anti-refoulement
LOCALISATION

Crédits image : J. Valentin/Symbhi
CONTEXTE ET ENJEUX
Le refoulement correspond à un fonctionnement inversé de la Romanche avec un affluent : c’est la Romanche qui remonte dans l’affluent. Le risque est alors l’inondation des terrains situés aux alentours.
Plusieurs affluents de la Romanche ont donc dû être équipés de dispositifs destinés à empêcher toute remontée des eaux de la Romanche en cas de crue. C’est le cas du ruisseau des Ilats à Saint-Pierre de Mésage, du canal dit “Carignon” à Montchaboud, d’un canal de décharge à Champ-sur-Drac, du ruisseau du hameau de la Touche à Notre-Dame de Mésage, ou encore du canal du Tolentin à Vizille.
On distingue deux types d’ouvrages :
- Les ouvrages de type clapet : il est ouvert en temps normal, l’eau provenant de l’affluent s’écoule librement vers la Romanche. Il se ferme « tout seul » en cas de crue, par action mécanique, sous l’effet de remontée de la Romanche dans l’affluent concerné et de la pression de l’eau sur l’ouvrage.
- Les ouvrages de type vanne : elle peut être fermée ou ouverte en temps normal, suivant l’affluent qu’elle vient équiper (cours d’eau naturel ou canal usinier qui peut ne pas être en eau en permanence). Dans ce cas, l’intervention d’un opérateur est nécessaire pour actionner la fermeture de la vanne, et interdire la connexion de l’affluent avec la Romanche.

Crédits image : SO Dupont Renoux
DESCRIPTION
Retour sur le chantier de pose de la vanne du Tolentin
A Vizille, au niveau de la jonction entre le canal dit « du Tolentin » et de la Romanche, un équipement complexe a été mis en place, composé de deux vannes motorisées. Les vannes ne se ferment qu’en cas de crue de la Romanche, de façon à éviter tout refoulement dans le canal usinier. La réalisation des travaux a été programmée en septembre 2013 lors de la période d’assèchement annuel du canal prévue par EDF. Après s’être protégées contre tout retour des eaux dans le canal par l’aval et l’amont, les entreprises prestataires ont pu travailler « à sec » afin de mettre en place l’ensemble du dispositif anti-refoulement. Les travaux ont été réalisés dans un délai record de 12 jours seulement !
De manière à gérer l’interface entre la nécessité de protection contre les crues et les usages des industriels à l’amont du canal du Tolentin, plus exactement sur le canal dit des Martinets, le Symbhi a mis en place une convention qui permet de prévoir une action coordonnée de chacun des acteurs sur la chaîne d’ouvrages présents sur ces canaux (dont la vanne du Tolentin). Les intérêts des différents acteurs en présence sont ainsi garantis.
PLANNING
Septembre 2013 : Réalisation des travaux de pose de la vanne du Tolentin
BUDGET
550 000 € HT : montant du marché exécuté dont 205 000 € HT pour la vanne du Tolentin
Financeurs de ce lot : Etat, Département de l’Isère, Grenoble Alpes Métropole, Syndicat d’Assainissement du Canton de l’Oisans, Région Auvergne Rhône-Alpes
LES CHANTIERS EN VIDEO
CHIFFRE CLE
Les déversoirs de sécurité
Cinq déversoirs de sécurité ont été aménagés sur les endiguements. Ces secteurs renforcés permettent une surverse exceptionnelle et maîtrisée de la Romanche en direction de la plaine, tout en préservant l’intégrité des digues.
LOCALISATION

Crédits image : J. Valentin/Symbhi
DESCRIPTION
Les déversoirs de sécurité sont des ouvrages hydrauliques particuliers : c’est là que se feront les premiers déversements dits « de sécurité », en cas de crue supérieure à la crue centennale.
Les deux premiers à avoir été aménagés pendant l’été 2014 sont les déversoirs de "Jouchy" (Saint-Pierre-de-Mésage) et de "la déviation" (Péage-de-Vizille), en limite amont de l'endiguement.
En rive droite, un autre déversoir de sécurité a été aménagé en marge des confortements de digues durant l'hiver 2014-2015. Il s’agit du déversoir du Tolentin, situé à une centaine de mètres en amont du pont de Mésage, au niveau des champs captants d’eau potable de Pré-Grivel.

Crédits image : SO Dupontrenoux
Les travaux des 2 derniers déversoirs situés en rive gauche au niveau du lotissement du Moulin, à Notre-Dame-de-Mésage, ont été finalisés au printemps 2015.
Larges de 5 mètres et longs de 30 à 150 mètres selon l’endroit, les déversoirs de sécurité sont calés un peu plus bas que le reste des digues.
Ainsi, l’eau peut transiter en direction de la plaine avant d’atteindre le niveau haut de la digue, c’est-à-dire la cote de la crue centennale auquel est systématiquement rajouté un mètre à titre de « sécurité ».
Pour ce qui est de la mise en oeuvre, ils sont intégrés au corps des digues, constituées de matériaux compactés.
Afin d'éviter toute brèche lors de la surverse, des gabions (casiers faits de solides fils de fer tressés et contenant des pierres) sont utilisés pour renforcer les talus côté plaine. Une dalle en béton est également coulée sur la crête de l'ouvrage.

Crédits image : J. Valentin
PLANNING
Juin 2014 – Décembre 2015 : Réalisation des 5 déversoirs de sécurité
BUDGET
1 050 000 € HT : montant des travaux réalisés sur les 5 déversoirs
Financeurs de ce lot : Etat, Département de l’Isère, Grenoble Alpes Métropole, Syndicat d’Assainissement du Canton de l’Oisans, Région Auvergne Rhône-Alpes
LES CHANTIERS EN VIDEO
CHIFFRES CLES
Les travaux environnementaux de l'Ile Falcon
LOCALISATION

Crédits image : Joël Valentin
CONTEXTE ET ENJEUX
L’Ile Falcon est un ancien hameau de la commune de Saint-Barthélémy de Séchilienne, qui a été entièrement exproprié (entre 1997 et 2011) du fait du risque des Ruines de Séchilienne. Environ 90 maisons s’établissaient auparavant sur ce secteur, avec l’ensemble des moyens tels que les réseaux (éclairage, électricité, eau, téléphone) ou encore les voiries qui équipaient nécessairement le secteur. Avec le retrait des maisons et des équipements, la zone a été laissée à l’abandon, et faisait notamment l’objet de dépôts sauvages. Lors de la définition du projet Romanche Séchilienne, il a été décidé de requalifier cet espace en zone naturelle, et de profiter de l’opportunité d’avoir un espace vierge pour redonner une liberté de mouvement à la Romanche.
DESCRIPTION
En janvier 2014, le Symbhi a réalisé des travaux de réouverture d’ « annexes hydrauliques » à l’Île Falcon : d’anciens bras de la rivière qui au fil du temps s’étaient obstrués ont été remis en eau. Pour cela, une digue qui protégeait d’anciennes habitations a été démantelée. Les matériaux extraits de cette digue ont été posés sur le lit principal de la rivière, afin de le rehausser. Ainsi, à cet endroit, la rivière s’étale un peu plus et reprend sa forme naturelle de rivière alpine, avec un lit en « tresses », composé de bras qui serpentent, se croisent et se rejoignent. Peu profond et bien ombragé, cet environnement créé un espace favorable à la truite fario et aux plantes des milieux humides. C’est également un habitat accueillant pour le castor.
Au-delà de cet aménagement, le Symbhi a mis en place de manière plus globale sur le secteur de l’Ile Falcon un plan de gestion, qui concentre d’autres actions environnementales. C’est le cas du démantélement des anciennes voiries et des anciens réseaux, de l’enlèvement des espèces invasives et des haies arbustives, ou encore de la préservation de la forêt alluviale. Ce plan de gestion prévoit un suivi de l’ensemble des actions menées sur 15 ans.

Crédits image : Photec

Crédits image: Photec
PLANNING
Janvier – Mars 2014 : Réalisation des travaux des annexes hydrauliques de l’Ile Falcon
BUDGET
750 000 € HT : montant des travaux réalisés
Financeurs de ce lot : Agence de l’Eau, Département de l’Isère, Grenoble Alpes Métropole, Syndicat d’Assainissement du Canton de l’Oisans,
LE CHANTIER EN VIDEO
CHIFFRES CLES
La reconnexion du ruisseau de la Touche
En amont immédiat du pont de la RN 85, la confluence entre le ruisseau de la Touche et la Romanche a été réaménagée afin de favoriser la remontée des poissons et le transit de la faune terrestre.
LOCALISATION

Crédits image : Joël Valentin / Symbhi
DESCRIPTION
A Notre-Dame-de-Mésage, les berges du ruisseau de la Touche constituent une promenade appréciée par les habitants du lotissement du Moulin. Dans le cadre des travaux du Symbhi, ce milieu a pu être enrichi d’un point de vue piscicole grâce à une reconnexion à la Romanche.
Avant les travaux du Symbhi, le ruisseau de la Touche était connecté à la Romanche par une passe à poissons… que les poissons n’empruntaient pas, notamment parce qu’elle était constituée d’une buse enterrée sur environ 200 m. Pourtant, les poissons ont besoin de remonter dans les petits affluents de la Romanche, pour se reposer, se reproduire…
Les travaux ont donc consisté à démonter, réhabiliter, et prolonger l’existant, par une succession de petits bassins, connectés entre eux par de petites chutes d’eau dans des échancrures, qui forment une sorte d’escalier en pente douce. Les poissons venant de la Romanche, en particulier la truite fario, peuvent remonter l’ouvrage en passant d’une chute à l’autre, et rejoindre ainsi le ruisseau de la Touche. « Le plus ennuyeux a été de travailler dans l’eau, se souvient Cédric Jolivet, qui a mené ces travaux pour l’entreprise Berthouly, prestataire du Symbhi. Pendant le chantier, nous avons détourné le ruisseau à l’amont grâce à un tuyau de 60 cm de diamètre. Nous avons aussi posé un batardeau (un mini-barrage pour dévier l’eau) et des pompes qui évacuaient 3 000 m3 d’eau à l’heure. Mais comme nous travaillions en-dessous du niveau de la rivière, nous avions des eaux d’infiltration. Enfin, il a aussi fallu construire une passerelle au-dessus de la passe à poissons, pour en assurer son exploitation.»

Crédits image : J. Valentin

Crédits image : SO Dupontrenoux
Des travaux qui ont porté leurs fruits, puisqu’à l’issue d’une année de suivi du fonctionnement de la passe, les résultats sont concluants. Les associations de pêche confirment : avec cette nouvelle installation, les poissons remontent dans le ruisseau de la Touche !
PLANNING
Janvier à Avril 2015 : travaux d’aménagement de la passe à poissons du ruisseau de la Touche
BUDGET
220 000 € HT : montant des marchés exécutés
Financeurs de ce lot : Agence de l’Eau, Département de l’Isère, Grenoble Alpes Métropole, Syndicat d’Assainissement du Canton de l’Oisans, Région Auvergne Rhône-Alpes
LE CHANTIER EN VIDEO
CHIFFRES CLES
Les banquettes de Champ sur Drac
Au niveau de Jarrie/Champ-sur-Drac, la Romanche circulait jusqu’alors entre des berges très abruptes et artificialisées, très peu accueillantes pour la faune locale : en particulier le castor. Il y avait donc nécessité de rétablir le corridor biologique, de manière à permettre à nouveau la circulation de la faune sur cette zone.
LOCALISATION

Crédits image : Joël Valentin
DESCRIPTION
Le Symbhi a donc réalisé au niveau de Jarrie/Champ-sur-Drac des travaux d'aménagements de banquettes sur environ 400m.
Ce sont des plages végétalisées, au nombre de 3, aménagées en pied de digue en rive gauche de la Romanche, qui permettent aux animaux de se déplacer à nouveau le long de la rivière, sous le couvert de la végétation réinstallée avec des petits buissons de saules. La Romanche reprend ici un aspect plus naturel et redevient un habitat accueillant pour les plantes et les animaux, en particulier pour le castor, recensé sur cette zone.

Crédits image : Artelia

Crédits image : SO Dupontrenoux
PLANNING
Janvier 2015 – Février 2015 : Réalisation des banquettes de Champ sur Drac
BUDGET
125 000 € HT : montant des travaux réalisés
Financeurs de ce lot : Agence de l’Eau, Département de l’Isère, Grenoble Alpes Métropole, Syndicat d’Assainissement du Canton de l’Oisans, Région Auvergne Rhône-Alpes
LE CHANTIER EN VIDEO
CHIFFRE CLE
Les digues des lieux pour les promenades et les loisirs
LOCALISATION
Les travaux paysagers et de loisirs sont regroupés dans les aménagements de couleur violette sur la carte suivante :

CONTEXTE ET ENJEUX
Boisées et inaccessibles, les berges de la Romanche n’ont jamais été très fréquentées, d’autant que la rivière était souvent évoquée comme une source de danger.
Les travaux réalisés sur les digues en matière de protection contre les crues ont été l’occasion d’aménager ces digues pour les adapter aux pratiques des usagers. Le but étant que les riverains se réapproprient ces milieux en bordure de rivière, en toute sécurité, avec la création d’équipements de détente et de loisirs.
Sur tout le linéaire du projet, des choix volontairement tournés vers l’intégration paysagère des aménagements ont ainsi été faits, dont celui de végétaliser les endiguements afin de gommer l’aspect minéral des enrochements. Et les loisirs ne sont pas en reste, puisque les aménagements réalisés permettent de contenter à la fois les promeneurs, les joggeurs, les cyclistes, les pêcheurs, et les même les pratiquants de sports d’eaux vives !
DESCRIPTION
En crête de digue, une piste large de 3 mètres a été créée afin de satisfaire les futures contraintes du gestionnaire des endiguements. Mais ce n’est pas sa seule destination : recouverte d’un matériau stabilisé non terreux, cette chaussée est aussi prévue pour la circulation des modes doux (piétons, cycles).
Pour faciliter la surveillance et l’entretien des digues, les talus ne comportent pas de végétation arborée côté rivière, ce qui permet également aux promeneurs de disposer de points de vue ouverts. Cependant, sur les espaces situés en dehors des ouvrages de protection, de nombreux arbres et arbustes ont été replantés.
Certains sites notables ont également fait l’objet d’aménagements particuliers.
C'est le cas des "haltes bleues" : ce sont des espaces équipés de tables et de bancs en bois pour pique-niquer, mais aussi de fauteuils et de transats taillés dans le roc ! Ces haltes bleues, plantées d’arbres et d’arbustes, sont positionnées en crête de digue sur les communes de Vizille et Saint-Pierre de Mésage. Des "terrasses-observatoires", sortes de belvédère en bois permettant d’avoir une vue en surplomb sur la rivière, viennent compléter le dispositif.

Crédits image : Symbhi
Du mobilier en bois et en pierre (tables et bancs), des sculptures animalières et une signalétique simple et sobre, achèvent le renouveau paysager des berges de la Romanche dans la plaine de Vizille.
Signalons également la création de deux embarcadères à Séchilienne et au Péage-de-Vizille ; destinés aux adeptes du canoë-kayak.
Il faut enfin noter l’aménagement par le Symbhi d’une nouvelle aire de jeux à Saint-Pierre de Mésage, en lieu et place de l’ancienne. Elle bénéficie d’équipements (jeux, mobiliers, revêtement) répondant aux normes actuelles de sécurité, et elle a été agrémentée de plantations d’arbustes et de plantes grimpantes.

Crédits image : SO Dupontrenoux
PLANNING
Janvier 2015 – Septembre 2016 : Réalisation des travaux paysagers et de loisirs du projet Romanche Séchilienne
BUDGET
2 000 000 € HT : montant du marché éxécuté
Financeurs de ce lot : Agence de l’Eau, Etat, Département de l’Isère, Grenoble Alpes Métropole, Syndicat d’Assainissement du Canton de l’Oisans, Région Auvergne Rhône-Alpes
LES AMENAGEMENTS EN VIDEO
CHIFFRES CLES
Le sentier pédestre des gorges de Livet et Gavet
Durant la phase de concertation du projet Romanche Séchilienne, les habitants de Livet-et-Gavet avaient émis l’idée de créer un cheminement sécurisé empruntant les berges de la Romanche et reliant entre eux les principaux hameaux de la commune. Retenue dans l’avant-projet, l’idée a fait son chemin, et c’est désormais un sentier pédestre de 9 km qui relie Livet à Gavet, le long de la Romanche.
LOCALISATION

Crédits image : J. Valentin
DESCRIPTION
Aménagé par le Symbhi, sur la base de chemins communaux, forestiers ou agricoles déjà existants pour certains, ce chemin permet de redécouvrir la Romanche et ses gorges, à l’écart de la route départementale. Les centrales hydroélectriques installées le long de ce parcours feront bientôt partie de l’histoire de la vallée, quand la nouvelle centrale de Gavet construite par EDF entrera en service. Faute de leur trouver un nouvel usage, elles seront à priori démontées et l’espace rendu à la nature. Seule la centrale des Vernes sera conservée : classée aux monuments historiques depuis 1994 pour son intérêt architectural, l’usine construite sur les ordres de Charles Albert Keller restera le témoin du passé industriel de la vallée.

Crédits image : Symbhi
Le sentier des gorges de Livet et Gavet est intégré au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée de l’Isère (PDIPR, dont les sentiers sont facilement identifiables grâce à la signalétique des « lames jaunes » montées sur des poteaux en bois) et connecté au réseau des chemins du massif de l’Oisans. Il est remis en gestion à la Communauté de Communes de l’Oisans, qui gére l’ensemble des sentiers PDIPR sur le territoire de l’Oisans.
Crédits image : Symbhi
PLANNING
Septembre 2015 – Août 2016 : Réalisation du sentier pédestre des gorges de Livet et Gavet
BUDGET
140 000 € HT : montant du marché éxécuté
Financeurs de ce lot : Agence de l’Eau, Département de l’Isère, Grenoble Alpes Métropole, Syndicat d’Assainissement du Canton de l’Oisans, Région Auvergne Rhône-Alpes
LE CHANTIER EN VIDEO
CHIFFRE CLE
La passerelle himalayenne des Gorges de Livet et Gavet
Dans le cadre de la réalisation du sentier pédestre des gorges de Livet et Gavet (inscrit au Plan Départemental des Itinéraires de Promenades et Randonnées - PDIPR), le Symbhi a réalisé une passerelle suspendue de type « passerelle himalayenne », au niveau du hameau des Roberts (commune de Livet et Gavet), afin de permettre un passage entre la rive gauche et la rive droite de la Romanche.
LOCALISATION

Crédits image: J. Valentin/Symbhi
DESCRIPTION
D’une longueur de 50 m, positionnée à une hauteur d’environ 10 m du fond du lit de la Romanche (ce qui la met hors de portée de la crue centennale), cette passerelle souple est constituée d’un platelage en caillebotis de 80 cm de large. Ses points d’ancrage se situent dans des blocs rocheux existants en rive gauche et en rive droite de la rivière. Un portique métallique vient compléter le dispositif d’ancrage en rive gauche. Elle est suspendue par deux câbles porteurs, et deux autres câbles assurent sa stabilité et sa résistance au vent. Les travaux de la passerelle ont fait appel à des moyens et des techniques spectaculaires, tels que l’héliportage (transport et dépose de charges par hélicoptère) ou des travaux encordés.

Crédits image : SO Dupontrenoux
Des escaliers d’accès permettent d’assurer la connexion entre la passerelle et le sentier pédestre situé sur les berges, tant en rive gauche qu’en rive droite. La passerelle peut ainsi être aisément traversée par des piétons et des cyclistes (qui doivent d’abord descendre de leur vélo et marcher à côté). Deux tables de pique-nique avec bancs intégrés en chêne, installées en rive gauche, viennent compléter l’installation.

Crédits image : SO Dupontrenoux
PLANNING
Mars 2016 – Septembre 2016 : Réalisation de la passerelle himalayenne des gorges de Livet et Gavet
LE CHANTIER EN VIDEO
BUDGET
260 000 € HT : montant du marché exécuté
Financeurs de ce lot : Agence de l’Eau, Département de l’Isère, Grenoble Alpes Métropole, Syndicat d’Assainissement du Canton de l’Oisans, Région Auvergne Rhône-Alpes
CHIFFRE CLE