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Curage des plages de dépôts de l’Isère en Grésivaudan

23 Août 2024 | Gestion des ouvrages

Depuis mars 2024, si vous vous promenez aux abords de l’Isère en aval du pont de Brignoud et du pont de la Bâtie, et en amont du pont de la Buissière, vous avez certainement dû apercevoir quelques engins remuant le fond du lit de l’Isère ! Près de 80 000 m3 sont retirés du lit afin de sécuriser l’agglomération grenobloise en cas de crue !

 Le SYMBHI, en tant que porteur de la compétence GEMAPI, assure la gestion complète des ouvrages de protection contre le risque inondation de l’Isère dans la plaine du Grésivaudan.

Entre janvier 2012 et décembre 2013, dans le cadre du PAPI Travaux Isère Amont, deux secteurs ont été identifiés comme plages de dépôt dans le lit de l’Isère en amont de la traversée de l’agglomération Grenobloise :

  • Plage de dépôt n°1, entre le pont de la Bâtie et le pont de Domène, dont le curage intégral est prévu tous les ans.
  • Plage de dépôt n°2, entre le pont de Brignoud et le ruisseau de Lancey, dont le curage est prévu tous les deux ans en fonction des levés bathymétriques*

*Les relevés bathymétriques consistent à mesurer la profondeur de la rivière Isère. Ces relevés permettent de cartographier le fond de la rivière et de déterminer les variations de profondeur au fil du temps.

Une plage de dépôt ? Pour quoi faire ?

Le but des plages de dépôt est de retenir les matériaux solides transportés par l’Isère afin de maintenir le niveau naturel de la rivière et assurer dans le même temps le bon fonctionnement des ouvrages réalisés dans le cadre du PAPI. En effet, ces matériaux se déposent naturellement à partir du pont de Brignoud et ne traversent pas l’agglomération grenobloise. Sans ces plages de dépôt, ces matériaux pourraient causer une élévation du niveau de l’eau lors des crues, ainsi que des risques de débordements. Maintenant que l’opération Isère Amont est terminée, il est important de continuer à surveiller et entretenir ces plages en enlevant les matériaux en excès qui s’y accumulent.

Comment se passe un curage ?

Les matériaux sont tout d’abord extraits du lit par les engins dans la rivière puis stockés près des berges pour permettre leur ressuyage. Ils sont ensuite évacués à proximité sur des zones de stockage prévues à cet effet. Ce transport de matériaux entraine donc de nombreux allers-retours de camions de chantier sur les digues de l’Isère et sur les zones environnantes, qui peuvent perturber notamment le passage des cyclistes et promeneurs.

Interventions en cours

L’entreprise NGE intervient actuellement pour curer la plage de dépôts n°2.

L’entreprise procèdera dans un premier temps à la réalisation de rampes et piste d’accès au lit de l’Isère.
Elle travaillera ensuite dans le lit de l’Isère pour traiter les bancs de matériaux excédentaires. Au cours de la même période, elle procèdera à l’évacuation et au stockage des matériaux extraits avec une périodicité moyenne d’1 semaine sur 2, au cours de laquelle la digue sera fermée aux usagers pour assurer leur sécurité.
Le chemin de digue restera ouvert aux piétons et cycles les week-ends, ainsi que les semaines ne faisant pas l’objet de transfert de matériaux.
Des panneaux d’information indiqueront les périodes de fermeture de la digue aux différents accès existants.

Au total, trois bancs seront traités à partir de fin août, jusqu’à mi-novembre 2024.

Intervention achevée :

Entre fin février et fin avril 2024, la plage de dépôts n°2 a fait l’objet de curages par l’entreprise CARRON TP, environ 46 000 m3 ont été extraits du lit de l’Isère, améliorant ainsi sa capacité de piégeage des matériaux lors des prochaines crues.

Le pont du Vorz a fait l’objet de travaux structurels permettant de pérenniser et prolonger les garde-corps de l’ouvrage, et ainsi sécuriser les usagers lors de son franchissement. »

L’entreprise interviendra par ailleurs au cours du mois de septembre pour réaliser les travaux de finition sur le pont du Vorz (fermetures très ponctuelles).