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Curage des plages de dépôts de l’Isère en Grésivaudan

13 Avr 2024 | Gestion des ouvrages

Depuis mars 2024, si vous vous promenez aux abords de l’Isère en aval du pont de Brignoud et du pont de la Bâtie, et en amont du pont de la Buissière, vous avez certainement dû apercevoir quelques engins remuant le fond du lit de l’Isère ! Près de 80 000 m3 sont retirés du lit afin de sécuriser l’agglomération grenobloise en cas de crue !

 Le SYMBHI, en tant que porteur de la compétence GEMAPI, assure la gestion complète des ouvrages de protection contre le risque inondation de l’Isère dans la plaine du Grésivaudan.

Entre janvier 2012 et décembre 2013, dans le cadre du PAPI Travaux Isère Amont, deux secteurs ont été identifiés comme plages de dépôt dans le lit de l’Isère en amont de la traversée de l’agglomération Grenobloise :

  • Plage de dépôt n°1, entre le pont de la Bâtie et le pont de Domène, dont le curage intégral est prévu tous les ans.
  • Plage de dépôt n°2, entre le pont de Brignoud et le ruisseau de Lancey, dont le curage est prévu tous les deux ans en fonction des levés bathymétriques*

*Les relevés bathymétriques consistent à mesurer la profondeur de la rivière Isère. Ces relevés permettent de cartographier le fond de la rivière et de déterminer les variations de profondeur au fil du temps.

Une plage de dépôt ? Pour quoi faire ?

Le but des plages de dépôt est de retenir les matériaux solides transportés par l’Isère afin de maintenir le niveau naturel de la rivière et assurer dans le même temps le bon fonctionnement des ouvrages réalisés dans le cadre du PAPI. En effet, ces matériaux se déposent naturellement à partir du pont de Brignoud et ne traversent pas l’agglomération grenobloise. Sans ces plages de dépôt, ces matériaux pourraient causer une élévation du niveau de l’eau lors des crues, ainsi que des risques de débordements. Maintenant que l’opération Isère Amont est terminée, il est important de continuer à surveiller et entretenir ces plages en enlevant les matériaux en excès qui s’y accumulent.

Comment se passe un curage ?

Les matériaux sont tout d’abord extraits du lit par les engins dans la rivière puis stockés près des berges pour permettre leur ressuyage. Ils sont ensuite évacués à proximité sur des zones de stockage prévues à cet effet. Ce transport de matériaux entraine donc de nombreux allers-retours de camions de chantier sur les digues de l’Isère et sur les zones environnantes, qui peuvent perturber notamment le passage des cyclistes et promeneurs.

 

Interventions en cours

Actuellement, l’entreprise CARRON TP intervient pour curer la plage de dépôts n°1.

Un premier banc rive gauche est en cours de traitement, jusqu’à la mi-avril. Le reste de la plage de dépôts sera traité à partir d’août/septembre prochain, jusqu’à mars/avril 2025, tout comme la plage de dépôt n°2.

Des panneaux de signalisation et des chicanes sont ainsi présentes sur les digues pour limiter les contacts entre les engins et les particuliers. Dans le cas où la présence des cyclistes ou randonneurs serait dangereuse, des panneaux de déviation indiquent un itinéraire bis. Malgré les désagréments causés, les travaux sont nécessaires pour protéger la vallée des crues de l’Isère et garantir le bon fonctionnement des ouvrages du Symbhi.

En 2024, sur la commune de Villard-Bonnot, le pont sur le Vorz fera l’objet de mesures de sécurisation. Des études sont en cours et les travaux sont prévus à partir de mi-mai jusqu’à mi-juin afin de mettre en place de nouveaux garde-corps. Pendant cette période, l’accès au pont sera fermé pour tous les usagers, afin d’assurer la sécurité du chantier