Rivières et milieux aquatiques

Gestion des rivières et des milieux aquatiques

La loi MAPTAM (modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles) de 2014 a créé la compétence de Gestion des Milieux Aquatiques et de Prévention des Inondations (GEMAPI). Suite à un transfert, le SYMBHI gère cette compétence pour le compte de 9 intercommunalités. Au delà de ses actions de prévention des inondations passant par la programmation de grands travaux, la surveillance et l’entretien des ouvrages, le SYMBHI contribue également à la préservation et la restauration des milieux aquatiques par :

– la restauration de la continuité écologique : elle permet de rétablir la libre circulation des poissons mais également des autres organismes vivants qui peuvent ainsi rejoindre des zones où ils pourront grandir, se nourrir, se reproduire et s’abriter. Restaurer la continuité écologique c’est également rétablir la circulation naturelle des sédiments de la rivières. Ces dernières décennies, les cours de France ont été fragmentés par de nombreux ouvrages (seuils, moulins, barrages) qui sont venus perturber le fonctionnement naturel du cours d’eau. Aujourd’hui, certains de ces aménagements n’ont plus d’utilité ou peuvent être amenagés avec plus de précaution.
Retrouvez les actions du symbhi en faveur de la restauration de la continuité écologique.

– la restauration d’espace de bon fonctionnement de certains cours : il s’agit d’améliorer les différentes fonctionnalités du cours d’eau en lui rendant un espace proche de la situation historique ou d’une situation dite naturelle.

Les usages du lit majeur depuis plusieurs siècles tournés vers le développement économique, agricole, démographique et urbanistique, ont peu à peu conduit à réduire les espaces disponibles dédiés aux cours d’eau et aux milieux aquatiques. Certains linéaires de cours d’eau sont ainsi révélateurs de cette situation sur des secteurs où les espaces de bon fonctionnement ont été altérés par les activités humaines (endiguement pour protéger les terres des inondations et/ou permettre l’agriculture en fond de vallée). Ces aménagements engendrent des dysfonctionnements hydromorphologiques entrainant une banalisation des habitats aquatiques, une déconnexion des zones humides riveraines, des annexes hydrauliques et une dégradation de la ripisylve.
Par l’action de restauration des espaces de fonctionnement, il ne s’agit pas de revenir à une situation historique antérieure mais de définir l’espace minimal à laisser aux cours d’eau de façon à garantir son bon fonctionnement et celui des zones humides qui lui sont associées, tout en assurant la coexistence des usages du lit majeur (agriculture, zones d’activités, zones urbaines, infrastructures, etc.) et une bonne gestion des risques naturels.

Retrouvez les actions du symbhi en faveur de la restauration des espaces de bon fonctionnement des cours d’eau.

– la lutte contre l’expansion des espèces invasives : les différentes activités humaines ont contribué à la dispersion de multiples espèces végétales. Certaines ne s’adapteront pas à leur nouveau milieu tandis que d’autres deviendront invasives au détriment des espèces indigènes. On les appelle les Espèces Exotiques Envahissantes (EEE). Les problématiques liées aux espèces envahissantes sont multiples :

Environnementale, l’implantation de telles espèces se caractérise souvent à terme par le développement de peuplements monospécifiques diminuant alors la biodiversité du milieu (ex : Renouée asiatique).

Sanitaire, puisque certaines d’entre elles ont un pollen très allergène (Ambroise à feuilles d’armoise) ou une sève photosensibilisante qui peut provoquer de graves brulures (Berce du Caucase).

Economique, car ces espèces peuvent avoir un impact significatif, notamment par la perte de rendement pour l’agriculture et la sylviculture, la contamination de troupeaux d’herbivores,  où dans le cas plus particulier du SYMBHI; la déstabilisation des berges des cours d’eau, les travaux de gestion, d’entretien ou d’éradication qu’elles entraînent le long des axes routiers et des cours d’eau (voire sur les cours d’eau eux-mêmes). On cherchera également à préserver de ces espèces certains territoires présentant un patrimoine naturel remarquable.

Retrouvez les actions du SYMBHI en faveur de la lutte contre l’expansion des espèces invasives.