Le SYMBHI mène une politique d’entretien de la végétation riveraine, adaptée aux territoires et aux sites d’intervention. Ce travail est important pour la prévention des inondations, le bon fonctionnement des cours d’eau, la préservation de la biodiversité et la gestion des espèces invasives
Mise en œuvre des plans de gestion de la végétation
A la suite de diagnostics de l’état de la végétation sur leur territoire, les unités territoriales du Grésivaudan, du Sud Grésivaudan et du Voironnais ont initié chacune un Plan Pluriannuel de Restauration et d’Entretien des Boisements de Berges (PPRE). Côté Romanche, une étude visant l’élaboration d’un plan de gestion sera lancée en 2025, pour une mise en œuvre de travaux en 2026 ou 2027.
Sur le Voironnais le plan de gestion pour la période 2023-2027, couvre les cours d’eau du bassin versant Paladru-Fure-Morge-Olon-Roize ainsi que la plaine de l’Isère. Cet hiver, l’Unité territoriale Voironnais prévoit d’intervenir à nouveau sur la Grande Rigole à Poliénas et sur la Morge amont (St Étienne de Crossey). Les secteurs d’intervention futurs sont actuellement en cours de définition.
Après une phase conséquente de rattrapage d’entretien ces 8 dernières années sur le Sud Grésivaudan (plus de 50km entretenus depuis 2016), une actualisation du plan de gestion pour l’année 2025 va être engagée cet hiver.
Un plan de gestion de la végétation établit les pratiques à suivre pour entretenir et gérer la végétation le long des cours d’eau sur plusieurs années. Il vise à maintenir l’équilibre écologique et à réduire les risques en cas d’événements naturels tels que les inondations. Les actions peuvent consister en l’élagage, l’abattage, le débroussaillage, la restauration d’habitats et la lutte contre les espèces exotiques envahissantes. Ces pratiques assurent la stabilité des berges, la qualité de l’eau et la fourniture d’habitats pour la faune.
Actions et modalités d’intervention
Réglementairement, l’entretien de la végétation en bordure des cours d’eau incombe aux propriétaires riverains. Cependant, face aux enjeux liés aux inondations et à la préservation des écosystèmes, le SYMBHI peut obtenir , une Déclaration d’Intérêt Général (DIG) afin de se substituer aux propriétaires pour l’entretien sur certains tronçons à enjeux de protection de bien et de personne (en amont de zones habitées), et/ou de maintien du fonctionnement des milieux aquatiques et de la biodiversité. Le plan cible les zones prioritaires nécessitant une attention particulière. Les agents du SYMBHI identifient et marquent les arbres à traiter, et les riverains sont informés par courrier. Les frais liés aux travaux sont entièrement pris en charge par le SYMBHI, et les riverains peuvent récupérer leur bois dans un délai de trois semaines après travaux.
L’entretien prévu sur les torrents cet automne dans le Grésivaudan
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L’entretien de la végétation : ça consiste en quoi ?
Les travaux d’entretien de la végétation incluent le fauchage, le débroussaillage, l’élagage et l’abattage. Ces travaux sont également menés sur les digues par les équipes du Pôle Ouvrages :
- Fauchage : Broie toute la végétation herbacée ou les rejets ligneux de l’année à une hauteur maximale de 8 centimètres
- Débroussaillage : Elimine les ronces, lianes, arbustes et jeunes arbres de diamètre inférieur à 15 cm au ras du sol pour qu’aucune saillie ne subsiste
- Élagage : Réalisé en hiver, il concerne la taille des branches basses
- Abattage : Réalisé en période de repos végétatif (automne/hiver) sur des arbres dangereux
La majorité de ces travaux sont réalisés par des entreprises spécialisées dans le cadre de marchés publics. Des interventions d’urgence peuvent également être réalisées pour dégager les embâcles et les arbres basculés après des crues.
Pour limiter l’impact sur la biodiversité, l’entretien de la végétation s’effectue généralement d’octobre à mars et hors période de nidification des oiseaux et des chiroptères. L’entretien est sélectif afin de maintenir une diversité des espèces et de conserver quelques petits embâcles n’engendrant pas de risque pour constituer des caches pour la faune.
Depuis le début de l’année 2024, nos dépenses ont atteint 750 000 €. En raison des coûts relatifs à ces actions d’entretien, nous nous concentrons chaque année sur quelques secteurs prioritaires pour nos interventions, afin d’optimiser l’utilisation de nos ressources.