les 7 axes d’un PAPI
Les 7 axes d’un PAPI
Axe 1 : amélioration de la connaissance et de la conscience du risque
Axe 2 : surveillance, prévision des crues et des inondations
Axe 3 : alerte et gestion de crise
Axe 4 : prise en compte du risque d’inondation dans l’urbanisme
Axe 5 : réduction de la vulnérabilité des personnes et des biens
Axe 6 : ralentissement des écoulements
Axe 7 : gestion des ouvrages de protection hydrauliques
Axe 1 : amélioration de la connaissance et de la conscience du risque
L’axe 1 permet d’engager des actions pour aider les collectivités à sensibiliser le grand public et à préparer au mieux les mesures de réduction de la vulnérabilité du territoire.
L’amélioration de la conscience du risque passe par l’élaboration d’opérations de sensibilisation accompagnées de messages incitatifs auprès des différents publics cibles (élus, scolaires, acteurs économiques, etc.) et la mise en œuvre des obligations en matière d’information préventive (réalisation et mise jour des documents d’information communaux sur les risques majeurs – DICRIM, la tenue d’une réunion, la pose de repères de crues). D’autre part, l’amélioration de la connaissance du risque inondation peut être nécessaire lorsque des manques concernant l’aléa ou les enjeux sont identifiés dans le diagnostic du territoire. Des études de l’aléa d’inondation sont menées en particulier dans le but de cartographier l’événement de référence ou encore l’organisation des retours d’expérience après une crue.
Carte des aléas PPRI Romanche
Axe 2 : surveillance, prévision des crues et des inondations
L’axe 2 encourage les porteurs PAPI, avec l’appui des services de prévisions des crues, à explorer diverses pistes de progrès pour approfondir la connaissance de phénomènes locaux et disposer d’outils de mesure et d’anticipation au profit des zones d’enjeux exposées.
Par exemple, pour les bassins-versants pour lesquels la montée des eaux est rapide notamment, les collectivités peuvent étudier la possibilité de s’équiper de systèmes d’avertissement local de crues (SDAL), sur le réseau non surveillé par l’État, afin d’anticiper les conséquences des éventuelles crues.
Échelle limnimétrique
Axe 3 : alerte et gestion de crise
L’axe 3 permet aux porteurs PAPI d’accompagner les collectivités dans la réalisation de leur Plan Communal de Sauvegarde (PCS), obligatoire pour les communes dotées d’un Plan de Prévention des Risques approuvé.
Un Plan Communal de Sauvegarde est un document de gestion de crise qui doit permettre aux maires d’affronter une situation exceptionnelle sur le territoire communal (tempête, canicule, accident, inondation, catastrophe naturelle..) impliquant des mesures de sauvegarde de la population.
En lien avec ces PCS, l’élaboration et l’amélioration continue de différents plans de gestion de crise tels les plans de continuité d’activité des entreprises, les plans particuliers de mise en sûreté des établissements d’enseignement, les plans familiaux de mise en sauvegarde et les cahiers des prescriptions spéciales des campings sont également favorisés.
Axe 4 : prise en compte du risque d’inondation dans l’urbanisme
L’axe 4 implique les porteurs de projets PAPI sur les différents projets liés à l’aménagement du territoire, que ce soit les PPRN (Plans de Prévention des Risques Naturels) inondation, les projets de SCoT (Schéma de Cohésion Territorial), de PLU (Plan Local d’Urbanisme) ou de cartes communales par les communes ou communautés de communes bénéficiaires des actions du dispositif PAPI et/ou de ses financements ou situées dans le périmètre du PAPI. Les collectivités ayant la compétence urbanisme sont informées des actions de prévention des inondations en cours et, le cas échéant, des travaux qui peuvent avoir un impact sur les politiques d’aménagement du territoire.
Cas UT Voironnais : PPRI de la Morge, Carte des Aléas de la Commune de St Aupre
Drac : OAP risque et résilience du PLUi de Grenoble Alpes Métropole
PPRI Morge
OAP risques et résilience PLUi
Grenoble Alpes Métropole
Axe 5 : réduction de la vulnérabilité des personnes et des biens
L’axe 5 constitue les actions inclues dans cet axe visent, sur la base d’un diagnostic, à encourager des travaux de réduction de la vulnérabilité des habitations, des entreprises et des bâtiments publics existants. Il s’agit d’un complément ou d’une alternative possible aux ouvrages de protection ou de ralentissement dynamique.
Par ailleurs, en complément, une mobilisation des opérateurs de réseaux doit être recherchée afin de diagnostiquer et étudier les possibilités d’actions afin de réduire la vulnérabilité des réseaux essentiels (eau potable, assainissement, électricité, communication, transports) tant ils sont présents et indispensables à la vie quotidienne, tant en période de crise que lors du retour à la normale.
Ex Drac : étude de vulnérabilité spécifique des captages d’eau potable de Grenoble Alpes Métropole
Doménon, 2005, source IRMA
Axe 6 : ralentissement des écoulements
L’axe 6 concerne les actions relatives aux travaux d’aménagements pour la protection des enjeux. Ces travaux peuvent être hydrauliques mais également mobiliser des fonctionnalités naturelles des milieux humides, seuls ou de manière coordonnée.
Les porteurs de projet sont appelés à rechercher des solutions intégrant une stratégie de ralentissement dynamique. Les actions concourant au ralentissement des écoulements sont multiples et peuvent faire l’objet de combinaisons (y compris avec des actions de l’axe 7) : rétention des eaux à l’amont, restauration des champs d’expansion de crues, aménagement de zones de sur-inondation, revégétalisation des berges, recréation de méandres des cours d’eau, restauration des espaces de bon fonctionnement des cours d’eau, etc.
Montage photo travaux en cours d’Isère Amont
CIC des îles de Crolles et Lumbin/Crolles
Axe 7 : gestion des ouvrages de protection hydrauliques
L’axe 7 est également relatif aux travaux pour la protection des enjeux et vise plus particulièrement à la gestion des systèmes d’endiguement et mener des travaux de protection en complément des actions de l’axe 6.
Il peut concerner le renforcement ou la réalisation d’ouvrages pour un niveau de protection par rapport à un aléa déterminé, ou à l’effacement de certains ouvrages afin de restaurer l’espace de bon fonctionnement du cours d’eau ou parce qu’il crée un sur-aléa important.
Photo plage de dépôt Voironnais