Sur le territoire de la commune de Voreppe, à la confluence du canal du Palluel et de l’Isère, se trouve un “passage à gué busé,” qui empêche la remontée des poissons et autres organismes aquatiques dans le canal du Palluel. Le SYMBHI (Syndicat Mixte des Bassins Hydrauliques de l’Isère), gestionnaire des digues de l’Isère et du canal du Palluel dans sa partie terminale, s’est engagé dans un projet visant à restaurer la continuité écologique entre l’Isère et le canal du Palluel, soit un réseau hydrographique de plus de 15 km. L’aménagement consiste au réaménagement du confluent par création d’une rampe à pente douce permettant de rétablir le passage dans les deux directions de la faune piscicole.
Pour mener à bien cette opération, une mission de maîtrise d’œuvre a été confiée au bureau d’études EGIS, chargé de garantir la réalisation de l’ensemble des travaux réalisés par le groupement d’entreprises CARRON et ARBRE HAIE FORET.
Si le rétablissement de la continuité écologique constitue l’objectif principal du projet, celui-ci est conçu pour ne pas augmenter les risques d’inondation ni diminuer les capacités hydrauliques des traversées couvertes sous le passage à gué. Les travaux incluent donc la pérennisation des ouvrages, tels que les digues de l’Isère et du canal de Palluel, ainsi que la véloroute voie verte « Via Bella ».
Ces travaux, qui nécessitent la coupure temporaire de la vélo route voie verte, ont débuté le 28 aout dernier et devrait se terminer le 20 octobre prochain. Le montant des travaux est de 271 000 € HT.
« La restauration de la continuité écologique dans les milieux aquatiques est un type d’action présentant un gain significatif pour la nature et la biodiversité. Ce type de projet peut et doit être réalisé dès lors qu’il prend en compte l’ensemble des usages de l’eau et ne remet pas en cause la stabilité du cours d’eau, donc la protection contre les crues. Sur le Pays Voironnais, après la construction de la passe à poissons à la confluence du canal Fure-Morge en 2018, il s’agit ici d’une nouvelle réalisation du SYMBHI qui promet de lever les obstacles aux espèces piscicoles, sans perturber les infrastructures routières et cyclables. » Freddy Rey, Vice-Président du SYMBHI