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Retour sur la séquence de participation autour du PAPI DRAC – Synthèse des ateliers et balades pédagogiques

28 Déc 2023 | UT Drac

Dans le cadre de la mise en place du Programme d’Action de Prévention des Inondations (PAPI) pour le Drac, plusieurs initiatives de participation citoyenne ont été organisées. Ces démarches comprenaient trois ateliers participatifs ainsi que deux balades pédagogiques organisées en novembre. Ces occasions d’échanges et de partage visaient à favoriser une meilleure sensibilisation à la problématique des inondations, à renforcer la connaissance du Drac et à recueillir les points de vue des riverains et des différents usagers de la rivière. Cet article se propose de vous présenter les retours du public et les sujets qui ont émergé lors de ces rencontres, reflétant les préoccupations, les attentes et les suggestions des participants sur ce projet ambitieux

 

Le PAPI DRAC ?

Le Drac, une rivière de montagne de 130 km de long, bénéficie d’une grande variété d’usages, allant de l’espace naturel qu’il offre le long de ses berges aux utilisations économiques pour les entreprises qui dépendent de son eau. De plus, elle soutient divers écosystèmes, abrite une réserve naturelle et sert de source d’eau potable. Cependant, cette rivière présente également un risque important d’inondations, d’où la nécessité du Programme d’Actions et de Prévention des Inondations (PAPI) qui intègre des travaux d’aménagements pour améliorer la protection contre les inondations du territoire. Couvrant 27 km du Drac, ce programme couvre un territoire contrasté.

La participation citoyenne pour faire émerger des grands thèmes de réflexions

Durant les ateliers, les participants se sont réunis en groupes pour travailler sur la carte avec les haltes envisagées : il leur était demandé ce qu’ils pensent de l’emplacement des futures haltes ainsi que de proposer comment aménager chacune d’entre elles. Lors des deux balades, nous avons noté les préoccupations des participants. Plusieurs grands thèmes ont émergé lors de ces différents échanges :

  • Sécurité : Les participants ont souligné l’importance de la sensibilisation au danger quotidien du Drac étant une rivière sauvage. Ils suggèrent des dispositifs d’alerte en cas de montée brutale des eaux et la nécessité d’une information pédagogique sur les variations du cours d’eau en lien avec les barrages.

 

  • Fluidité du Passage et Parcours : Les participants expriment leur désir de préserver le passage fluvial sans le perturber par des aménagements excessifs. Ils soulignent l’importance d’avoir des points d’eau, des poubelles et un éclairage discret le long du parcours pour la sécurité, notamment pour les cyclistes.

 

  • Valorisation de la biodiversité : Il a été suggéré la création de postes d’observation pour sensibiliser le public à la faune et la flore de la région. Les participants soutiennent l’idée de différentes haltes urbaines/naturelles équilibrées avec des aménagements respectueux de l’environnement.

 

  • Animations : L’idée de créations de points de restauration, des activités saisonnières, et la pratique de certains sports comme le kayak ont été discutées.

 

  • Préservation de la Nature : Les participants soutiennent le souhait de conserver le cadre naturel du Drac, minimiser les aménagements et utiliser des matériaux aussi naturels que possible. Ils soulignent l’importance de respecter les interdictions aux usagers pour la conservation de la nature et la sécurité des individus.

 

  • Localisation des Haltes et conflits d’usage : Les participants ont réfléchi à la relocalisation de certaines haltes et à la création de nouvelles, avec une attention particulière aux lignes à haute tension et aux conflits potentiels entres usagers.

 

  • L’accès à l’eau et la culture du risque : Les participants souhaitent un accès à l’eau pour les habitants ; pas nécessairement pour la baignade, mais pour entrer en contact avec l’eau et de profiter de la fraicheur. Ils proposent des ateliers pédagogiques pour éduquer le public sur le risque d’inondation, afin de faciliter une réaction appropriée en cas de situation d’urgence.

 

Quelques questions posées par les participants

  • Les digues de Comboire à Fontaine sont importantes, n’est-il pas possible de laisser plus de place au Drac à cet endroit ?

Dans la traversée de l’agglomération il n’est pas prévu d’effacer les digues, il n’y a pas d’espace pour cela et surtout il y a beaucoup d’enjeux derrière les digues. Pour répondre à l’objectif d’assurer une protection contre la crue bicentenale certaines digues seront confortées. En revanche, un travail sera fait dans le lit du Drac, sur les bancs, pour retrouver plus d’espace entre les digues existantes.

  • Quel est l’avenir des bancs ?

Les bancs seront décaissés mais encore visibles. L’objectif est d’enlever la végétation existante et d’abaisser le niveau des bancs pour laisser de la place au Drac lors des crues. Ces actions permettront de retrouver une biodiversité plus en adéquation avec le fonctionnement d’une rivière de montagne (des bancs de galets mobiles). Cette biodiversité, plus rare sur notre territoire sera ainsi restaurée.

  • Au sujet du devenir des arbres qui vont être coupés

Un certain nombre d’arbres va être coupé : arbres sur les bancs (pour partie des bancs), arbres sur les digues là où cela sera nécessaire pour les travaux (zones de confortement, zone de mise en place du sabot par exemple). Le Symbhi a la volonté de préserver au maximum la végétation et les arbres seront préservés autant que possible, cependant il s’agit d’un équilibre à trouver entre la préservation de la végétation et la nécessité de préserver la population contre les inondations. Les travaux intègrent des plantations en bordure de digue notamment des boutures de saules à l’issue des interventions. Le Drac est une rivière de montagne et ce n’est pas sa nature d’avoir des arbres dans le lit.

  • Si des lieux sont détruits, y a-t-il des prestations compensatoires ?

Il peut y avoir des prestations envisagées avec une reconstitution de milieux, en fonction des impacts causés par les travaux. Cela fait partie du projet d’aménagement.

  • Le budget est-il prévu ?

Le montant exact des travaux n’est pas encore finalisé mais le sera à l’issue de la phase actuelle des études (avant-projet), courant 2024. Les partenaires financiers (la Métropole, le Département, l’Agence de l’eau, l’Etat) sont déjà engagés dans le financement des études préalables et seront partenaires du financement des travaux.  Les discussions sont également en cours avec les communes car elles auront en charge l’entretien des aménagements paysagers (mobilier urbains, halte, …) pour lesquels le Symbhi et ses partenaires auront financé l’investissement.

Il est encore possible de donner votre avis et participer en ligne sur notre plateforme participative : https://ditesnoustout.fr/papidrac