Ces dernières semaines, des travaux de gestion de la végétation ont été menés le long du quai Jongkind. Ils avaient un objectif simple : assurer la sécurité des riverains en supprimant les arbres dangereux tout en préservant l’esprit naturel du site.
Une première phase réalisée par une entreprise spécialisée
La première partie du chantier a été confiée Grésivaudan Nature, une entreprise spécialisée dans l’élagage et les travaux sur la végétation. Ses équipes sont intervenues pour élaguer les arbres présentant un risque de chute, et couper les sujets malades, morts ou instables.
L’intervention a suivi un protocole précis sur une semaine : les deux premiers jours ont été consacrés à la coupe et à l’élagage. Les branches et troncs ont ensuite été laissés au sol pendant 48 heures, afin de permettre à la faune de quitter les bois fraîchement abattus. En fin de semaine, les équipes ont procédé à l’enlèvement des plus gros troncs et des bois morts ou pourris.
Ce travail demande une expertise particulière : repérage des arbres identifiés en amont par le bureau d’études et les équipes du Pôle Ouvrages, maniement de matériel adapté, et respect d’un protocole strict pour ne pas endommager les ouvrages. Grâce à cette première phase, l’essentiel de la végétation problématique a pu être retiré en toute sécurité.
Retour sur le chantier par notre équipe d’exploitation
Une fois le chantier principal terminé, les équipes du SYMBHI ont pris le relais pour assurer une reprise minutieuse du site, adaptée au terrain et aux enjeux locaux. Elles sont intervenues pour :
- Regrouper les branchages laissés au sol et sélectionner ceux pouvant être utilisés pour la confection de haies sèches ;
- Nettoyer les abords du chantier afin de rendre le site propre et lisible pour les riverains ;
- Réaliser les haies sèches, en installant les piquets, en structurant les couches de bois mort et en veillant à leur bonne intégration dans la végétation en place. Les pieux en acacia proviennent de l’Isère, prélevés et façonnés par l’équipe d’exploitation.
Cette étape de finition est essentielle : elle garantit non seulement la sécurisation du site, mais aussi une restitution harmonieuse du milieu.
Une partie du bois coupé a été directement valorisée pour fabriquer ces haies sèches, un dispositif simple et naturel – empilement de branches maintenues entre des piquets – qui présente de nombreux atouts :
- protection des jeunes pousses d’arbres,
- abri pour les insectes, oiseaux et petits mammifères ;
- protection contre l’érosion des sols
- décomposition naturelle enrichissant progressivement la terre ;
- valorisation du bois sur place, sans transport inutile ;
- intégration douce et cohérente dans un paysage humide.
Une manière responsable de gérer le bois issu des coupes : rien ne se perd, tout devient ressource.
Concilier sécurité et environnement
La gestion de la végétation en bord de l’Isère répond à un impératif clair : maintenir des ouvrages de protection fiables pour la sécurité de tous. Mais ces interventions peuvent aussi être l’occasion d’améliorer la qualité écologique du site et d’y renforcer la présence de nature.
Avec cette opération, le quai Jongkind gagne en sécurité, tout en conservant son caractère naturel et en accueillant de nouveaux micro-habitats. Les haies sèches en sont un bon exemple : elles s’intègrent discrètement et participent à la vie du milieu.