Actualités et travaux en cours

Travaux de protection contre les inondations : curage du torrent du Vorz à Villard-Bonnot du 7 au 27 août 2023

UTG-VILLARD-BONNOT 082023 VORZ vue PDD

En vue de minimiser les risques d’inondation, d’importants travaux de curage sont prévus du 7 au 27 août 2023 sur le torrent du Vorz. Cette démarche vise à rétablir la circulation fluide des sédiments afin d’éviter qu’ils s’accumulent de façon anarchique.

Le curage consiste en l’élimination soigneuse des sédiments accumulés, qui peuvent obstruer les cours d’eau et compromettre leur fonctionnement naturel. Dans le cas du torrent du Vorz, il vise à désencombrer une zone précise et à redonner sa capaciter de stockage initial à la plage de dépôt* afin d’aider à maintenir le flux régulier de l’eau tout en empêchant les sédiments de s’accumuler dans le lit du cours d’eau à des endroits inadaptés. Cela permet ainsi de réduire les risques d’inondation et contribue à la préservation de la biodiversité aquatique.

On note également la prolifération d’espèces végétales invasives le long du Vorz, ce qui présente un préjudice écologique majeur. En effet les plantes non indigènes ont la capacité de coloniser rapidement les écosystèmes aquatiques, étouffant les espèces natives et perturbant l’équilibre naturel. Leur croissance incontrôlée entraîne la réduction de la biodiversité locale, l’altération et la dégradation des habitats naturels. Nos équipes vont veiller à rétablir la zone nettoyée des invasives présentes soit en les arrachant soit en les tronçonnant.

Ces opérations sont exécutées pendant la période d’étiage **estival, lorsque les eaux sont au plus bas, afin de perturber le moins possible les écosystèmes aquatiques. Pour protéger la population piscicole durant cette période de transition, une pêche de sauvegarde a été effectuée en amont des travaux. Cette mesure préventive vise à déplacer temporairement les poissons vers des zones sécurisées, préservant ainsi leur survie.

La sécurité des riverains et des travailleurs est une priorité absolue. Des panneaux de signalisation sont placés le long de la zone de travaux afin de guider les passants et de prévenir tout danger potentiel. Nous appelons la population à la vigilance et à la prudence en présence d’engins de chantier. Les perturbations engendrées par les travaux seront limitées au passage de camions en journée, minimisant ainsi les désagréments pour les résidents locaux.

*Plage de dépôt : Ouvrage qui laisse transiter l’eau lors d’une crue tout en retenant une partie des éléments charriés par le cours d’eau (blocs rocheux, galets, sable, branchages, débris végétaux).

** étiage : basse-eaux

Localisation de la zone d’intervention, source : Géoportail

Localisation de la zone d’intervention, source : Géoportail

Pêche de sauvegarde

Pêche de sauvegarde

Une équipe au complet pour le territoire !

Pour pouvoir mener à bien les actions programmées sur le territoire et mieux les valoriser, l’Unité Territoriale du Grésivaudan s’est étoffée en fin de printemps/début d’été 2022 avec l’arrivée de deux personnes.

Afin de mettre en œuvre une programmation ambitieuse dans le cadre notamment des 2 Programmes d’Action et de Prévention des Inondations (PAPI) Isère Amont et Affluents de l’Isère en Grésivaudan, l’équipe a accueilli 2 nouvelles personnes en fin de printemps/début d’été :
– Simon Nadeau : chargé de projet systèmes d’endiguement et ouvrages hydrauliques
– Salomé Tessane : chargée de projet risques inondation – Isère amont

Nous leur souhaitons la bienvenue pour porter de beaux projets en perspectives !

De gauche à droite, Salomé Tessanne, Morgane Buisson (référente Environnement en transversalité sur les autres équipes du Symbhi), Annabelle Quidoz, Franck Strizzolo, Anne-Sophie Drouet et Simon Nadeau

Un parcours de formation pour la gestion de crise : aujourd’hui c’est bien, demain ça sera trop tard

Pour faire face aux risques majeurs que sont les inondations et aider les communes dans leur rôle primordial de gestion de crise, un parcours de formation territorialisé est proposé par le SYMBHI et l’Irma aux élus locaux, agents communaux, membres et partenaires du SYMBHI, sur les années 2022 et 2023.

La commune dispose d’un rôle central dans la gestion du risque inondation et représente un acteur incontournable pour concourir avec le Symbhi et d’autres acteurs à l’amélioration des dispositifs et à la sécurisation des biens et des personnes. Le Maire a, tout particulièrement, la responsabilité de se doter d’un Plan Communal de Sauvegarde (PCS) et d’en maintenir son caractère opérationnel, avec l’obligation, tous les 5ans, de l’employer dans le cadre d’exercice de gestion de crise. Il doit également assurer la diffusion de l’information préventive sur les risques majeurs auprès de la population via la réalisation d’un Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM). Ainsi, les formations proposées par le SYMBHI, en partenariat avec l’Institut des Risques Majeurs (IRMa), sur le thème « Inondation, se préparer à faire face à la crise au niveau local » visent à améliorer la connaissance du risque inondations, favoriser le développement de la culture du risque sur le territoire du Grésivaudan et permettre aux communes de se mettre en situation pour tester, vérifier, et améliorer leurs capacités de réaction face à un évènement majeur.

Pour s’informer sur les dates à venir, vous pouvez télécharger la brochure ici.

Mieux protéger le secteur de l’hôpital de La Tronche

Mis en route cet automne, le tout dernier chantier du Symbhi pour Isère amont vise à augmenter la protection du secteur de l’hôpital de Grenoble jusqu’au boulevard des Alpes.

Au niveau du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Grenoble, la chantourne de la Tronche vient se jeter dans l’Isère. En cas de crue de l’Isère, il existe un risque que l’Isère « remonte » dans la chantourne et que cette dernière inonde alors les abords de l’hôpital. Une vanne va donc être installée, pour fermer cette liaison entre l’Isère et son affluent lors des crues de l’Isère.

Pour que l’eau de la chantourne ne reste pas bloquée dans le ruisseau et risque à son tour d’inonder les abords de l’hôpital, une station de pompage va être installée, afin que l’eau de la chantourne puisse tout de même être évacuée dans l’Isère.

Le système est conçu de manière à pourvoir à la fois aux crues de la chantourne et à celles de l’Isère, grâce au travail organisé en collaboration entre les deux gestionnaires : le Symbhi et Grenoble Alpes Métropoles (GAM) pour la chantourne.

Les travaux sont aujourd’hui possibles car le dispositif légal a changé. Avec la loi GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), le nombre d’acteurs impliqués sur ce secteur est passé de 4 à 2. En 2014, lorsque le projet Isère amont a débuté, cette zone relevait de la compétence du département de l’Isère, de la métropole de Grenoble, de la commune et de l’association syndicale en charge de la chantourne… Aujourd’hui, la compétence GEMAPI est exercée par le Symbhi, qui peut donc prendre en charge ces travaux.

Financé grâce aux économies
Grâce à une gestion très serrée des budgets, les travaux réalisés ont permis d’économiser 3 millions d’euros. C’est cette somme qui est utilisée pour financer les travaux de la protection du secteur de l’hôpital.

Chantourne, le ruisseau made in Isère
Chantourne est un mot que l’on trouve dans le domaine de l’artisanat, il désigne une pièce de bois ouvragée. En Isère, il a un autre sens : il désigne un ruisseau ou un fossé qui permet de drainer les terrains, ce qui a permis de rendre les terres cultivables.

Schémas de principe du fonctionnement de la station de pompage de la chantourne de La Tronche en cas de crue de l’Isère

Reconnectées !

Dans sa stratégie de bon état écologique des milieux naturels, le Symbhi a pris le parti de reconnecter 3 gravières à la rivière. Avec le temps, ces trois espaces vont se combler petit à petit, grâce à l’apport de sédiments charriés par la rivière en crue : sable, cailloux, résidus végétaux. À moyen terme, ils devraient devenir des bras secondaires de la rivière, offrant des milieux variés, favorables au développement de la biodiversité.

L’étang Manon à La Pierre : la gravière a eu droit à une double opération de connexion à l’Isère et de « renaturation », afin de façonner un site plus propice au développement de la biodiversité. Des « hauts-fonds » ont été aménagés : des endroits moins profonds, que les poissons et les batraciens apprécient, ainsi que les oiseaux, qui aiment y établir leur nid. Les berges et les hauts fonds ont été plantés de plantes aquatiques. La renaturation est tellement réussie que ces travaux ont dû être interrompus durant 6 mois : des guêpiers, oiseaux migrateurs, avaient construit leur nid sur une des parois abruptes de la gravière…

L’étang des îles du Fay à Lumbin : ce grand étang deviendra une nouvelle zone de divagation de l’eau de l’Isère, propice notamment à la reproduction des poissons.

Ce petit roseau typique des rivières, la petite massette, est une espèce protégée. Elle apprécie tout particulièrement les espaces aquatiques dynamiques. La gravière de Goncelin, elle aussi reconnectée, à l’Isère a été réaménagée dans cet objectif.

D’où viennent ces plans d’eau ?
Aujourd’hui grandes étendues d’eau, ces espaces sont d’anciens sites d’extraction de gravier, d’où l’appellation « gravière ». Les matériaux extraits sur ces sites ont servi à la construction publique, notamment de l’autoroute, et ont laissé place à une étendue d’eau, issue de la nappe phréatique. Les berges très abruptes de ces gravières ne permettaient qu’un très faible développement de la végétation aquatique. Certaines atteignent jusqu’à 17 mètres de profondeur !

L’étang de Manon à La Pierre reconnecté à l’Isère

Schéma de principe d’une reconnexion de plan d’eau à l’Isère

Isère Amont

Affluents de l’Isère dans le Grésivaudan

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